Relance : Emmanuel Macron associe la French Tech à la bataille pour l’emploi
Par Philippe Guerrier | Le | Motivation & engagement
Le Président de la République a sonné la mobilisation des start-ups pour la relance économique de la France. Il s’appuie sur le plan à 7 milliards d’euros en faveur du numérique.
L’Etat français le répète à satiété. Le secteur du numérique est un pilier de la relance économique et demeure un vivier d’emplois.
Avant la crise, il était établi que :
- Près de 80 000 emplois issus des métiers dans les technologies numériques sont non pourvus en France, faute de profils formés ;
- 1,75 million de nouveaux emplois seraient attendus dans le domaine des technologies de l’information et de la communication d’ici 2030 au niveau européen.
A travers le plan France Relance de 100 milliards d’euros présenté en cette rentrée pour doper l’économie française, le numérique est bien loti entre programmes dédiés (7 milliards d’euros) et intégration dans des plans sectoriels de l’industrie.
Numérique : Emmanuel Macron monte au front
Beaucoup d’acteurs du numérique seront engagés dans la disruption des modèles traditionnels.
Lundi 14 septembre, le Président de la République Emmanuel Macron a accueilli une centaine d’acteurs du numérique à l’Elysée, la veille de l’organisation de la convention France Digitale Day réunissant les start-ups et les investisseurs.
« L’investissement global sera déployé dans beaucoup de secteurs dans lesquels sont présents les acteurs du numérique. Le numérique n’est pas un secteur en soi. Tout ce qui est fait sur l’hydrogène, l’énergie et les transformations engageront beaucoup d’acteurs du numérique dans la disruption des modèles traditionnels », a évoqué.
À travers France Relance, les investissements dans le numérique porteront sur un montant de 7 milliards de dollars et vont bénéficier à des secteurs jugés porteurs comme :
- Le quantique ;
- L’intelligence artificielle ;
- La cybersécurité.
« Le numérique, longtemps vu comme un secteur qui détruit de l’emploi, est en fait de plus en plus créateur d’emplois sur notre territoire, Hexagone comme Outre-Mer, avec un modèle de plus en plus équilibré », a-t-il déclaré.
« Pour cela, il faut continuer à :
- Innover ;
- Financer la croissance ;
- Attaquer les marchés français, européen et mondial », a-t-il souligné.
Le Président de la République a énuméré « quatre piliers ou conditions pour l’avenir » :
- Déployer le plan de relance à 100 milliards d’euros ;
- Consolider le modèle français historique et à le transformer à partir de ses forces ;
- Bâtir “l’inclusivité” et le sens de l’entreprise du XXIème siècle. La responsabilité sociale des entreprises (RSE) ne doit pas rester une activité marginale ;
- Définir une stratégie européenne.
Les communautés French Tech ont résisté à la crise
Pour le chef de l’Etat, la France doit être en mesure d’aligner 25 licornes (c’est à dire des start-up valorisées plus d’un milliard de dollars) d’ici 2025.
« Nous avons su en créer 13. Il faut continuer car c’est un objectif intermédiaire. Nous sommes le pays continental européen qui crée le plus de start-ups. Nous savons désormais les développer et les faire grandir en termes de valorisation. Ce n’était pas acquis il y a 5 ans », a évoqué le Président de la République.
Juste avant cette réception à l’Elysée sous le signe du numérique, il avait pu dresser un bilan post-confinement en participant à un Conseil national des communautés et des capitales French Tech.
« Dans cette période de la Covid-19, beaucoup de communautés French Tech ont appris à résister à la crise pour la première fois et à ne pas réfléchir en logique de croissance. Ce qui a aussi permis d’accélérer les apprentissages communs et ceux de la résilience. Beaucoup d’entrepreneurs qui avaient eu à vivre des crises précédentes ont beaucoup appris à des jeunes entrepreneurs confrontés à leur première crise exogène », a commenté Emmanuel Macron après la tenue de cette réunion du programme French Tech.
France Digitale Day : la résilience des start-ups
Mardi 15 janvier, à l’occasion du France Digitale Day, un état des lieux « post-Covid » des start-ups a été diffusé à travers une enquête montée par le cabinet d’audit et de conseil EY*.
- 83 % des start-ups déclarent avoir utilisé le prêt garanti à l’État pour maintenir leur activité durant le confinement;
- 36 % déclarent que le report des charges sociales a permis la continuité de leur activité ;
- 52 % des start-ups ont exploité l’activité partielle au cours du confinement;
- La nature des obstacles rencontrés par les start-up a changé : le recrutement des talents était cité comme le principal frein au développement (34 %) avant le confinement. Avec le déconfinement, c’est le manque de clients et de demande qui a pris de l’importance (30 %).
Des représentants du gouvernement sont venus soutenir l’écosystème du numérique à cette occasion.
*Baromètre annuel de la performance sociale et économique des start-ups réalisé par EY pour le compte de France Digitale.
(Crédit photo : compte Twitter Cedric O)