numeum : la fusion Syntec Numérique + TECH IN France devient concrète
Par Philippe Guerrier | Le | Marque employeur
Le rapprochement entre Syntec Numérique et TECH IN France est entériné. Place à numeum et ses nombreux enjeux pour représenter les ESN, les ICT et les éditeurs logiciels en France.
Le projet « Mauresque » centré sur le rapprochement entre le syndicat patronal Syntec Numérique et l’association TECH IN France est bouclé : bienvenue à numeum.
« C’est une plateforme ouverte à tous », déclare Godefroy de Bentzmann, ex-président de Syntec Numérique.
« C’est une façon enthousiaste de considérer l’avenir de notre société », déclare Pierre-Marie Lehucher, ex-président de TECH IN France.
Numeum : la configuration initiale
Membre de la Fédération Syntec, la nouvelle organisation numeum revendique 2300 entreprises représentant un bassin de 530 000 emplois dans les secteurs technologiques en France.
Pour une durée « d’un an ou deux ans », les deux dirigeants de Syntec Numérique et TECH IN France deviennent co-présidents du nouveau syndicat professionnel numeum qui intègre divers profils d’acteurs :
• entreprises de services numériques (ESN) ;
• entreprises de l’Ingénierie et du Conseil en Technologies (ICT) ;
• éditeurs de logiciels.
Présenté officiellement le 18 juin 2021, le nouveau syndicat sera organisé en deux collèges :
• un collège Services, regroupant ESN et des ICT ;
• un collège Solutions, intégrant les éditeurs de logiciels et les plateformes.
« Pendant de longs mois, il y a eu beaucoup d’échanges, de discussions et de réunions de travail. Les obstacles ont été franchis un à un pour arriver aujourd’hui à cette fusion qui a été plébiscitée à plus de 95 % par des assemblées générales extraordinaires des deux organisations », précise Véronique Di Benedetto, vice-présidente de Syntec Numérique.
« Ce n’est pas une fusion de deux organisations. C’est une création. Nous étions en mode co-construction sur chaque chantier en travaillant en intelligence collective », commente Maÿlis Staub, administratrice de TECH IN France.
(De gauche à droite sur la photo : Antoine Wattine, Véronique Di Benedetto, Pierre-Marie Lehucher, Maÿlis Staub et Godefroy de Bentzmann)
Les premiers axes de travaux et de réflexion
En adoptant la raison d’être de « Faire rayonner la voix du numérique » et la signature « Engager le numérique », numeum affiche plusieurs vocations :
- enjeux de représentation et de représentativité en Europe (notamment à Bruxelles pour se rapprocher de la Commission européenne) et dans le monde.
- animation de l’écosystème numérique sur le territoire national avec des structures régionales représentatives dont disposait déjà Syntec Numérique ;
- renforcement de l’offre de services aux adhérents sur l’emploi dans la filière numérique, l’attractivité, la formation et la place des femmes ;
- réflexions sur des thèmes comme l’innovation est au service de la société et la place du numérique dans la sortie de crise et les mutations économiques majeures ;
- Poursuite des travaux engagés sur l’environnement, l’emploi, la cybersécurité ou l’e-santé.
Un plan stratégique à la rentrée
Le premier conseil d’administration de numeum se déroulera le 7 juillet. Il permettra de nommer les présidents des différents collèges et des commissions.
« Pour le fonctionnement d’Inetum, nous avons additionné les deux budgets des organisations et nous allons tourner autour de 7 M€ », évoque Godefroy de Bentzmann.
Un comité stratégique se déroulera début septembre pour s’atteler au plan 2022-2025 qui sera présenté en fin d’année.
Numeum compte également alimenter en propositions la prochaine présidence française du Conseil de l’UE programmée entre janvier et juin 2022.
Quelle influence des éditeurs internationaux ?
La place accordée aux géants du numérique comme Google, Amazon ou Microsoft (déjà membre de Syntec Numérique et de TECH IN France) dans la nouvelle configuration numeum sera scrutée au regard des débats sur la souveraineté numérique.
Godefroy de Bentzmann déclare que ces acteurs « contribuent activement ». « Ils n’ont pas vocation à présider mais à participer. Nous sommes heureux de les avoir au conseil d’administration. Ce sont de bons partenaires », précise-t-il.