« Grâce à ce rachat, nous enrichissons notre suite d’un ATS », Etienne Colella, Pixid
Le | Gestion des candidatures
Il y a quelques jours, Pixid a franchi une nouvelle étape dans son développement. La société, qui digitalise l’ensemble des process de l’intérim, a mis la main sur The Internet Corporation. Une acquisition qui lui permet de faire d’une pierre deux coups : élargir la couverture fonctionnelle de sa suite et amorcer son expansion internationale
Les explications d’Etienne Colella, président de Pixid.
Dans quel contexte cette première acquisition s’effectue-t-elle ?
Même si Pixid enregistre une belle croissance en France (19 % en 2016), nous constatons qu’il est difficile d’exister dans le domaine de la Tech sans s’inscrire dans une logique de développement européen. C’est pour devenir un acteur européen que nous avons ouvert notre capital au fonds Keensight Capital en 2015. Nous poursuivons aujourd’hui cette démarche en acquérant The Internet Corporation, une société de 12 collaborateurs qui est présente au Royaume-Uni, l’un des trois plus gros marchés dans le travail temporaire en Europe, avec la France et l’Allemagne.
Qu’est-ce qui vous a séduit dans cette société ?
Notre volonté était d’acquérir un acteur évoluant dans le même écosystème que le nôtre - les RH - et capable de se retrouver dans notre projet industriel. Nous avons apprécié l’expertise de cette société sur le marché du recrutement, notamment dans la gestion des problématiques complexes, impliquant plusieurs intermédiaires en plus des agences d’intérim. Par ailleurs, contrairement aux autres ATS, celui d’IC ne s’adresse pas qu’aux candidats souhaitant rejoindre une entreprise en CDI. L’outil prend en compte d’autres formes de flexibilité dont les profils en CDD et les free-lance.
Quelles synergies technologiques existe-t-il entre vos outils ?
Grâce à cette acquisition, nous allons intégrer, sous le nom de Pixid, deux nouvelles briques à notre suite de gestion et de pilotage des ressources flexibles de l’entreprise, qui est choisie par des milliers d’entreprises, des grands groupes aux TPE. En l’occurrence : un ATS, qui nous permet d’étendre notre offre au sourcing et au recrutement de candidats, ainsi qu’une plateforme dédiée aux références et aux recommandations. Les synergies entre nos deux sociétés sont également géographiques : cette opération nous ouvre à de nouveaux marchés, le Royaume-Uni et l’Irlande.
Comment allez-vous poursuivre cette expansion à l’international ?
Déjà, notre priorité va être de renforcer notre équipe anglaise, composée de 25 personnes. Ensuite, pour atteindre notre objectif qui est d’être implanté en France, au Royaume-Uni et en Allemagne d’ici 2020, nous allons réaliser de nouvelles opérations de croissance externe. En Europe, les marchés sont très localisés. Il est, par exemple, difficile de vendre à un allemand une solution espagnole. Seuls les pays nordiques sont ouverts aux outils des autres pays. Côté chiffres, nous aimerions atteindre les 16 millions d’euros de revenus en 2017, contre 14 millions de revenus consolidés en 2016.
Aurélie Tachot