Essor de l’IA : Elon Musk prédit la fin du travail humain

Science-fiction ou esquisse du futur de monde du travail… Dans quelle mesure l’accélération de l’intelligence artificielle va-t-elle transformer le travail humain voire l’éclipser ?

En marge du sommet international AI Safety Summit organisé entre le 1^er et le 2 novembre à Bletchley Park (Buckinghamshire, Royaume-Uni), Elon Musk a donné son point de vue, parfois de manière péremptoire, sur la marche forcée de l’automatisation du travail.

Lors d’une conservation publique organisée le 2 novembre avec le Premier ministre britannique Rishi Sunak, l’entrepreneur milliardaire qui s’investit dans plusieurs secteurs industriels, en étant propriétaire notamment de Tesla (automobile), Space X (aéronautique) et X/Twitter (réseau social), a abordé les progrès technologiques associés au développement de l’IA.

« C’est la rupture d’innovation la plus puissante de l’Histoire », déclare Elon Musk. Il met l’IA sur un piédestal, tout en considérant qu’elle est capable « de faire tout comme un génie magique » et de balayer l’organisation du travail et le monde de l’emploi.

• « Nous arriverons à un point où les jobs ne seront plus nécessaires. Il sera toujours possible d’exercer un métier si vous le souhaitez.
• Je ne sais pas si cette perspective rend les gens à l’aise ou non.
• L’un des défis du futur sera de trouver un sens à la vie », indique-t-il.

Dans ses interventions médiatiques, Elon Musk évoque régulièrement les implications de l’essor de l’IA dans nos vies personnelles et professionnelles.

Le dirigeant visionnaire considère qu’il faut s’attendre à une « ère d’abondance » avec l’IA, mais qu’il faudra instaurer des solutions financières alternatives au travail humain avec l’instauration d’un « revenu universel élevé » si les robots prennent la place des hommes sur les chaînes de production et dans la création de services.

IA : les ambiguïtés d’Elon Musk

Dans le cadre de sa conversation publique avec Rishi Sunak, Elon Musk a également lancé un avertissement concernant l’apparition des robots humanoïdes susceptibles de mettre à l’écart l’homme. Dans l’imaginaire populaire, on se rapprocherait de scénarios de films de science-fiction comme Terminator ou I, Robot. « Que se passe-t-il si un robot obtient un jour une mise à jour logicielle et qu’il n’est plus aussi amical ? », s’interroge Elon Musk.

Pour éviter les potentielles dérives, il évoque l’idée d’intégrer un « interrupteur physique » sur les robots de nouvelle génération.

Face au marqueur technologique que représente l’IA, Elon Musk admet sans enthousiasme qu’il faut instaurer une régulation internationale. « C’est vrai que ce sera ennuyeux, mais nous avons appris au cours des dernières années que la présence d’un arbitre est une bonne chose. »

Il fait partie d’un panel de leaders technologiques qui appelaient au printemps 2023 à mettre la pédale douce sur le développement de l’IA pour garder la maîtrise des progrès spectaculaires dans ce domaine.

Mais dans quelle mesure Elon Musk est-il sincère ? L’entrepreneur et business man est aussi partie prenante dans plusieurs domaines de pointe :

• l’IA avec xAI (et son nouveau LLM Grok dévoilé le 4 novembre), tout en ayant participé également à la genèse de la Fondation OpenAI (connue pour sa technologie d’IA conversationnelle ChatGPT),
• Tesla avec la conduite automobile autonome,
• les robots humanoïdes avec Optimus,
• « l’homme augmenté » en boostant le cerveau avec des puces électroniques via sa société Neuralink.